Milking
"Le mot-clé en conduite d'élevage avec le robot de traite, c'est Anticiper.

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Historique Ferme :
Le GAEC de la Papionnière est une ferme familiale reprise par les 2 frères Bertrand et Philippe en 1992, au départ en retraite de leurs parents. En 1992, le GAEC associe une 3 ème personne, 1 voisin avec mise en commun des terres.
De 1992 à 2014 croissance du GAEC et Annick a pris la place du voisin au départ en retraite de celui-ci. En mars 2008, installation des 2 robots de traite Lely Astronaut A2, à la place de la salle de traite 2 fois 6, double équipement et décrochage automatique avec une référence laitière de 800 00 litres. Installation de Julien au 1er janvier 2015 avec 200 000 litres qui rejoint le GAEC après un Bac Pro.
Organisation Ferme :
Aujourd'hui, l'élevage s'organise comme suit :
60% de l'élevage est concentré sur les laitières, ce sont Philippe, Julien et Annick qui s'en occupent.
- Annick : nettoyage, soins de veaux et surveillance globale
- Philippe : alimentation et sanitaire
- Julien : génisses et cultures.
Bertrand se charge lui de la culture et de l'élevage d'une vingtaine de vaches allaitantes en race Limousine.
Le GAEC met en place une stratégie de pâturage efficace de mi-mars à mi-juin, c'est une forte charge de travail car il faut gérer les vaches par rapport à la stabulation et aux traite et les faire sortir. Les fortes productrices reviennent en général le midi mais cela dépend aussi de la qualité de l'herbe et de la météo. Aspect économique de la sortie à l'herbe au printemps pour comprimer à 90-100 € les 1000 litres. En hiver, on est plutôt à 110-120€/1000 litres.
Pourquoi avoir fait le choix du robot en 2008, c'était très novateur :
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" Nous étions 3 associés + 1 salarié en temps partiel. A fin 2007, un des associés est parti en retraite. Il y avait donc moins de main d'oeuvre et il fallait pallier aux manques dans la répartition du travail. Bertrand a défendu le projet du robot car il n'aimait pas spécialement la traite. Annick pouvait faire la traite, mais comme elle mesure 1m55, il fallait aménager le fond de la fosse et elle avait déjà des problèmes de bras et d'épaules. C'était devenu trop compliqué de continuer comme ça...
80 vaches à la traite, en 2h tous les matins et 1h30 le soir, ça prenait trop de temps sur une journée et ça représentait une lourde charge de travail. Nous avons visité l'usine Lely en Hollande de nous avons été convaincus que cela représentait le futur."
"Au top de la production avec des A2 !"
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" Nous inséminons toutes les génisses en semence sexée pour le renouvellement, c'est hyper important. Ça permet d'avoir des mamelles au top ! Nous avons la volonté de tout vêler nous-mêmes pour voir le potentiel des veaux dès la naissance. Les excellentes performances du troupeau s'expliquent aussi car il y a plus de précision dans les index et le génotypage. Mais la priorité des priorités reste pour nous la qualité de la mamelle. Nous faisons systématiquement le tour du troupeau avec l'inséminateur pour regarder comment sont implantés les trayons de chaque génisse. Et nous faisons aussi très attention aux ligaments marqués. Le mot-clé en conduite d'élevage avec le robot de traite, c'est ANTICIPER. S'il y a plusieurs tentatives de branchement, il y a plus de risque d'infection, ce qui peut générer des problèmes à terme. "
" Nous utilisons tout le temps la liste 35 les données de traites dans leT4C pour avoir les résultats du troupeau jour par jour, entre 45 et 50 kgs par vaches. Les bonnes vaches, c'est celles qu'on ne connaît pas et qu'on ne voit pas. Nous avons surtout un travail de surveillance sur les bêtes à problèmes. "
" Aujourd'hui, c'est une autre relation avec les vaches. On passe plus de temps avec les vaches, parmi les vaches, que quand on était en salle de traite. On va chercher celles qui sont en retard, quand on se déplace dans le troupeau, elles n'ont pas peur de nous. Elles sont plus familières, plus tranquilles. On utilise beaucoup l'alerte " vache en retard ". Parfois, on doit aller chercher plus d'animaux, s'il y a un problème dans l'alimentation par exemple. Au niveau de l'alimentation, si on met plus d'ensilage d'herbe que d'habitude d'un coup, c'est la subaccidose."
Santé du troupeau et T4C :
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" Au quotidien on utilise le T4C, on connaît les habituelles qui ne passent pas on va les passer. On utilise aussi Teamviewver le logiciel de suivi à distance, c'est super pratique pour gérer les robots et les vaches. On jette un coup d'œil sur le T4C, le matin et un coup d'œil le soir."
"Au niveau de l'organisation du travail, chacun a sa semaine de garde, ça permet de se répartir notamment pour les alarmes. Celui qui est de service choisit de passer lui-même la vache qui est en retard, s'il juge que c'est nécessaire, c'est une question de confiance entre nous dans l'équipe. Pour nous, un nombre de refus supérieur à 1,2 à 1,5 c'est OK. On est sur 3 traites pour 1,7 à 1,9 de refus. En moyenne, 2,7 de passage."
"Des ventilateurs ont été installés depuis 3 ans pour limiter les problèmes de santé et les mouches. Elles sont en logette paillée avec tapis caoutchouc depuis 10 ans car avant les vaches étaient sur sol béton et on voit bien que c'est plus confortable. Au niveau des logettes il y a beaucoup moins de pertes de lait. Matin et soir dans les logettes on fait l'appoint de la paille pendant 15 minutes environ."
"Nous avons la chance de n'avoir aucun problème de pattes, ni de dermatites sur le troupeau. En préventif pendant 3 à 4 demi-journées par an 1/3 du troupeau passe au parage. Nous n'avons pas forcément l'utilité de brosse pour vaches. Les vaches sont propres comme nous ne mettons pas de paille à la pailleuse.
Plus les vaches s'expriment, plus il y a de lait, et moins il y a de boulot, nous sommes convaincus qu'une bonne circulation fluide est signe de bonne santé du troupeau."
Coût alimentaire :
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On le calcule au mois le mois. Grâce au Benchmark, on voit comment on se situe par rapport au groupe des autres éleveurs, c'est très utile. Le travail du troupeau se passe bien, bonne santé et bon confort, c'est essentiel. Il y a moins de travail pour nous derrière quand ça va bien.
Il faut juste être vigilant, attentif et observer ses animaux. Par exemple, on sait qu'un changement dans la ration peut les perturber. On vérifie régulièrement les bouses, le taux d'urée, le taux protéique, la rumination.
Nous avons la chance d'avoir un technicien du contrôle laitier qui est affûté sur les robots
Ça permet un suivi individuel et une alerte globale sur le troupeau.
On utilise en complément l'application " CETO Detect " d'Elevage Conseil les 3 premiers mois de lactation. Grâce à celle-ci on peut voir si tout va bien sur chaque vache suivie.
S'il y a un problème sur les vaches vêlées, on le voit tout de suite au niveau des taux et de la production. Aujourd'hui on est à TB : 43 TP : 34,5 les indicateurs de qualité sont bons. Donc on ne touche à rien au niveau de la ration.
Composition de la ration :
- Ration : 11,5kgs d'ensilage maïs
- Auge : 3,8 kgs de raygrass anglais trèfle
- 2,4 kgs de raygrass trèfle italien
- + 500 gr de correcteur azoté
- Avant on était sur 3 kgs d'herbe enrubannage mais pas assez d'ensilage, et l'herbe est trop encombrante à stocker.
Aujourd'hui, on met 500 gr de concentrés à la ration alors qu'avant on en mettait 1,5kgs. La ration coûtait cher, ces économies de concentrés et les vaches qui viennent plus au robot, c'est une technique qui nous a été donnée par un technicien du contrôle laitier. Pendant l'hiver, changement d'alimentation au robot avec un changement de fournisseur, on a opté pour des nouveaux granulés à base de matières premières de meilleure qualité. Ce qui nous fait au robot, 130 gr de concentré en moyenne par kg de lait produit. Si on se compare aux Hollandais avec le Benchmark, là-bas, ils sont plutôt à 200 gr de concentré au robot en moyenne, ce qui est plutôt une réussite pour nous !
Robot repousse fourrage Lely Juno
En 2007, départ d'un associé donc une personne en moins sur l'exploitation. Nous avons installé le robot repousse fourrage Juno en 2010 car nous manquions de main d'oeuvre et Annick souffrant du dos, relever le maïs 4 fois par jour était devenu trop physique. Nous aurions pu utiliser un tracteur mais ça mobilisait encore un engin et une personne. Bertrand avait vu le Juno en porte ouverte et le lait était bien payé cette année-là ! Nous avons pensé à la santé d'abord et aussi nous voulions avoir plus de confort. Nous en avions marre de la contrainte d'être obligé de revenir tous les soirs après le film vers 22h30, parfois minuit, pour relever le maïs. Maintenant au moins avec le Lely Juno, il est réglé pour passer toutes les 2h. Il travaille la nuit, le week-end, il ne râle jamais et ne fait jamais grève, et il n'est jamais absent, c'est le salarié idéal !
La ferme
- SAU 350 hectares
- Troupeau 110 vaches Prim'Holstein
- 1 seul lot
- Objectif : 1 000 000 Référence laitière : 1 160 000
Pourquoi Lely ?
Partout dans le monde, les éleveurs font des choix sur la manière d'organiser et de gérer leur élevage. Chaque jour, nous les aidons à prendre les meilleures décisions, tant pour eux que pour leur élevage. Nous les conseillons et nous leur fournissons des solutions innovantes qui contribuent à une gestion efficace de leur élevage. Pour une production durable de lait et de viande. Aujourd'hui et demain.